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Wednesday, December 14, 2011

Visite des Impatients

Suite à la visite des ateliers de travail et des salles d’exposition des Impatients au centre-ville par les participants du Centre, voici un aperçu des commentaires recueillis.

L’exposition posthume de Pierre Ostiguy (1949- 2009), a retenu l’attention des visiteurs. Certains d’entre-eux ont dit avoir beaucoup
apprécié leur visite. Plusieurs ont fait état du choix des couleurs flamboyantes, de la force du dessin ainsi que des influences marquantes d’artistes tels que Picasso et Van Gogh.

Chapeau de paille.

Par Jancy Bolté
Des fois, que je trouverais le mot, la phrase que je cherche. S’il faut le dictionnaire, là je ne suis pas intéressé, trop paresseux.Wikipedia fera l’affaire! Voir même plus efficace! Mais dans le cadre d’une conversation! Dans la bouche d’autrui. Les mots, les paroles. Chercher les mots, comme une couleur, comme un décor, une position ou une disposition. C’est comme du Jakie, Jacques Brel.
Acteur, redite cette ligne, reprenez le texte, plus d’emphase, bon dieu, de la force, sentez le personnage. Non, il faut être uniforme, monocorde, presque monotone, ici, gueuler, gueuler bon sang, de bons sens!
Trêve de dialogues.
Dring, ça sonne, je descends ouvrir, personne. Je rêve ou quoi. C’est comme manquer le métro au portillon. J’avais envie de voir quelqu’un, n’importe qui.un visage, une voix. Personne. Bon passons. Chapeau de paille.
Chat, peau de laine ou de poils!
Un chat qui chie, Annibal, très stoïque. Mais il faut toujours qu’il gratte et gratte les tapis, après, moi ensuite, le balai, l’aspirateur, un vrai ballet, la pelle, ça m’emmerde. Moi je leur apprendrais à aller à la toilette, et à faire le ménage. Deux chats dans un appartement, c’est démentiel! Deux jours après que j’ai fait le ménage, tout est sans dessus, dessous. La poussière, la terre, les plantes! Quand ils se mettent à courir.... Je me dis toujours ce sont les derniers! Après, il n’y en aura plus d’autres, ça en fait au moins vingt que j’ai. Mais ceux là sont les derniers, et ce sont eux qui font le plus de bêtises. Je vous le jure! D’ailleurs quand j’en aurai ras-le-bol, je les donne. Et puis ça coûte cher. Les miens, ils mangent tout le temps et ils sont maigres comme des clous. Ce n’est pas possible!
C’est sur, ce sont les derniers. Car, j’ai ouvert la porte arrière du balcon et j’ai les aient intimé, lui et elle de sortir. Ils sont partis, moi j’ai été à mon atelier au Centre Wellington. Trois heures plus tard, ma voisine m’a dit que les chats voulant revenir au bercail avaient hurlé à la mort, qu’ils avaient alerté tous les chats du quartier qui les ont amené autre part. Vous me trouvez cruel envers les chats! Les chats peuvent être très gentils ou très méchants. Si vous voyiez les cicatrices que j’ai au bras, vous comprendriez.
Qui a bien pu sonner tout à l’heure? Les chats ne sonnent pas pour entrer.
C’est reparti mon kiki. Oui. Ça suffit. Était-ce ici, était-ce là. Va savoir, dis le dicton!
Je pense que je suis certain de partir sur un blues, une déprime ou une manie. Mais je n’ai pas le temps, ou plutôt pas envie. Faut que je m’occupe. Samedi ménage, et je n’ai pas le goût. Il me faut des meubles, je n’ai pas d’argent. Du bacon! Au prix ou il est, il porte bien sa métaphore, le bacon.
Chapeau de paille en hiver! Cousu, décousu, pas cousu, des chimères!
Ah, que la neige a neigé, il me faut mon capot! Alléluia!

Paroles Citoyennes

Lettre ouverte adressée à la mairie de l’arrondissement Verdun et au courrier du lecteur du journal Le Messager de Verdun.

Par : Sylvain Descostes

«Joyeux Noël Verdun»

En premier lieu, Bonne journée et Joyeux temps des fêtes. Lorsque je suis parti ce matin pour me rendre à mon travail, j’ai vite compris que l’ hiver a sonné à nos portes. C’est très beau de voir la neige tomber au dessus de nos têtes et le froid qui fait sourire nos pommettes. Malheureusement, il y a des gens qui gâchent mon plaisir, ils ne savent pas où amener leurs chiens pour faire les petits besoins de Monsieur et Madame Fido ! Et bien, je crois qu’il existe des parcs à Verdun et il serait IMPORTANT de le rappeler aux citoyens de l’arrondissement, où du moins, nous savons qu’il existe des moyens d’agir plus civilement ! Merci de prendre le temps de me lire ! Enfin, je vous souhaite JOYEUX NOËL BLANC quand même !

Hommage d’Alain à Sonny Rollins



Par Alain Daigneault

J’édite présentement mon film qui, une fois terminée, aura une durée de 90 minutes. Mon film a été tourné durant la nuit. Le documentaire est un éditorial sur moi-même, c’est un commentaire sur les commentaires que je ferais à mon sujet. Fatigué du monde, j’ai dirigé ma caméra sur moi-même. À l’âge de 28 ans, j’ai voulu partager mes réflexions les plus intimes. Le film, le récit se veut sincère, honnête; je suis à la recherche de l’authenticité dans une société malade d’artifice.

Le film (Ethnoscape globaux) dénonce la tendance de l’artiste à s’empêcher de s’exprimer, et montre des techniques médiatiques pour contrecarrer cela.

Je commence à penser qu’on n’a pas à être malade pour s’exprimer, pour se révéler en tant qu’artiste ou en tant que cinéaste émergeant. D’après moi, être en santé, c’est s’accepter et accepter ses imperfections dans la noirceur ou dans les moments troubles, et aussi être capable de les admettre ou de se montrer sous son vrai jour. Je me suis donc filmé en train de regarder certaines séquences de mon film. À la base, éditer mon film, c’est publier mon histoire. J’ai l’intension de le présenter au festival de film ethnologique de Montréal ou de l’exporter dans un autre pays. En soumettant mon film à un tel festival, je pense pouvoir être un sujet pour étudier que quel bois l’«homo québécus» se chauffe. Le 13 février 2010, Le Devoir.com mentionnait que «l’identité québécoise a subi de profondes mutations».

Dans le cadre rectangulaire, propre au cinéma, nous voyons des fenêtres du film dans un autre écran. Cela s’appelle une mise en abîme. L’encyclopédie populaire Wikipédia nous dit que «Ce procédé permet de créer du trouble dans la convention narrative. Le procédé permet de donner le tournis (le vertige) au lecteur ou à l’auditeur qui rapidement ne sait plus qui parle (...)».

Par ailleurs, je veux graver mon propre disque. Le travail de l’éditorialiste consiste aussi à inscrire les nouvelles sur un support. En quelque sorte, il «grave» les nouvelles pour éviter que celles-ci ne se renversent ( i.e. qu’ils dépassent les conventions admissibles) et s’articulent au-delà de ce que le lecteur est capable de supporter ou de penser.

Mon masque et moi !

En novembre dernier, treize personnes du Centre Wellington, intégrées au programme Paas-Action dont Michel Ouellet est l’enseignant responsable du CREP, ont participé à un atelier de fabrication de masque. Cette démarche s’est échelonnée sur trois rencontres et était animée par Sylvie Sauriol, psychoéducatrice au CREP. Ces ateliers avaient pour but de favoriser l’expression de soi des participants, par la réalisation d’un masque. Également, la tenue de ces ateliers visait le développement d’un sentiment de connaissance, de confiance et d’estime de soi auprès de ces personnes en démarche de recherche d’emploi. Ces ateliers furent un succès en raison de l’ implication fort positive et de l’intérêt démontrés par les participants. D’ailleurs, vous aurez bientôt l’occasion de pouvoir admirer ses œuvres car elles décoreront
les murs du Centre Wellington. Bravo à toutes et tous!

Sylvie Sauriol

Les gagnants du concours sont ...

Enfin, il me fait plaisir d’annoncer que les 2 gagnants du concours :«J’AI BESOIN DE VOTRE OPINIONS, QU’EN PENSEZ-VOUS?» sont Nathalie Séguin et Alain Daigneault.

Vous pouvez lire leurs réponses aux textes dans le numéro de novembre du Wellington Sun. Il et elle se méritent tous deux un certificat cadeau du Café L’expertise.

Je félicite chaleureusement les gagnants et remercie sincèrement Madame Hazel Moulton pour sa collaboration quant aux prix de participation

La Chronique de Christian

(Pour la dernière fois) J’ai besoin de votre opinion, qu’en pensez-vous ?

par Christian Ducasse

Pour une dernière fois, je reviens sur le texte : Être bien à sa manière. En premier lieu, je vous présenterai la réponse à ce texte de monsieur Dominic Mailhot, stagiaire auprès de Frances Skerritt. Puis nous vous présenterons les 2 gagnants du concours : J’ai besoin de votre opinion, qu’en pensez-vous? Rappelons qu’au mois de septembre et au mois d’octobre, j’ai sollicité votre opinion quant au texte suivant.

Le texte qui suit est de Werner Ehrard et est rapporté par Michel Trudeau dans le livre : « Pour en finir avec les Psy. », des éditions Boréal et publié en 1995. En voici la reproduction textuelle :
Être bien à sa manière
Si vous pouviez vraiment accepter que vous
n’alliez pas bien, vous pourriez arrêter
de prouver que vous allez bien. Si vous
pouviez arrêter de prouver que vous alliez
bien, vous pourriez comprendre que ce n’est pas grave de ne pas aller bien. Si vous
pouviez comprendre que ce n’était pas grave
de ne pas aller bien, vous pourriez
comprendre que vous alliez bien à
votre manière. Ça va, pigé ?

Voici la réponse (très intéressante) que Dominic Mailhot m’a fait parvenir :

« Je crois que le texte est mal traduit de l’anglais au français. Selon ce que je crois, la version anglaise est claire et celle en français présente des phrases dont la formulation est illogique. C’est ce dont je te parlais et je veux m’expliquer. Les quelques phrases de l’extrait sont syntaxiquement plutôt identique, donc un exemple vaudra pour les autres. La première phrase:

[ Si vous pouviez vraiment accepter que vous n’alliez pas bien, vous pourriez arrêter de prouver que vous allez bien. ]

Je ne me sens pas en accord avec cette idée, car la phrase dit textuellement que le fait que vous sentiez que vous devez prouver que vous allez bien dépend exclusivement du fait que vous n’acceptez pas vraiment que vous n’allez pas bien. Cela n’est pas entièrement faux, sauf que le fait que votre impression que vous devez prouver que vous allez bien tient à des dispositions qui vous sont propres et qui relèvent d’un vécu individuel, d’expériences personnels, d’habitudes mentales, de réactions émotives qui sont fondées sur votre capacité, à un moment donné de votre vie, de créer une distance par rapport à ces dispositions psychiques, intérieures, émotives, pour ainsi contrôler ce qui vous perturbe et vous empêche de vous conduire et de vivre tel que vous le voudriez.
Par ailleurs, la maîtrise que vous recherchez est une maîtrise «de soi». Le fait que vous vous sentiez libre et content d’être tel que vous êtes, passe, comme vous le dites, par la capacité de vous acceptez, dans vos forces et vos faiblesses actuelles, dans votre cheminement, vos aspirations, ce que vous aimez, ce que vous choisissez pour vous et pour votre conduite, indépendamment du monde, mais aussi avec le monde, puisque vous demeurez, qui que vous soyez et quelle que soit votre handicap, vos oeillères ou vos croyances d’aujourd’hui, un être humain.

Très bien dit, très bien exprimé, très bien écrit, Merci à Dominic, Christian Ducasse. »

Puis, un commentaire plus récent de Nathalie : «Quand on accepte son état, son diagnostic, on n’a pas envie de se cacher. On ne joue pas à l’autruche. C’est en apprenant à se connaître, qu’on apprend sur les autres et que les portes s’ouvrent.

Je me répète, mais très bien dit, très bien exprimé, très bien écrit, Merci Nathalie».

Le café Citoyen de la Petite Bourgogne.

Vous conaissez Bertrand Étienne Poupart? Il travaille maintenant au café Citoyen de la Petite Bourgogne. Il travaille les vendredis de 11h à 14h ainsi que les samedis de 11h à 14h cela pour le marché Citoyen de la Petite Bourgogne. Un bon repas complet vous est offert autour de 10$. Pour saluer Bertrand Poupart, rendez-vous au 1845 Saint-Jacques au coin des Seigneurs. Pour toute informations, (514) 931-8830, poste 240 (Bureau admistratif au Garde-manger pour tous.)

Alain Tout feu tout flamme !

Le 9 novembre dernier, nous sortions de nos locaux pour un exercice de feu. Les simulations d’évacuation en cas d’incendie sont rassembleuses. C’est l’occasion de voir les personnes des autres services. Ça nous sort de notre espace confortable et nous ramène avec la réalité des autres. Nous ne faisons pas cet exercice à la maison mais nous avons besoin de changer les piles du détecteur de fumée une fois l’an. Chez moi, j’ai l’occasion de le tester quasiment chaque fois que je fais de la pizza ou que le grille-pain fait des siennes..!

WELLBOUFFE!

Nouveau groupe de cuisine collective à Verdun

Nicolas Bouchard, Réseau d’Entraide Verdun

C’est dans la joie que s’est formé
WELLBOUFFE!, un nouveau groupe
de cuisine collective à Verdun le
2 novembre dernier. Des membres du Centre Wellington, appuyés par une équipe d’animation du Réseau d’Entraide de Verdun, se sont réunis dans la cuisine du 4932 Wellington pour une première séance de cuisine ensemble.

Deux recettes ont été préparées, un sauté de poulet thaï et un pudding au pain aux fraises. Les résultats ont été tout à fait délicieux : un peu épicé par ici, un peu sucré par là, des fruits, des légumes, du pain et de la viande…tous rassemblés pour exceller. En parlant de rassemblement : l’ensemble des participants se sont mis en action pour compléter la tâche en un peu moins de deux heures! En cuisinant, les conversations étaient diverses ; évidemment nous avons parlé de la pluie et du beau temps (c’est normal quand il fait 12° et gros soleil en novembre, non?), mais ça discutait aussi de musique, de hockey, de politique, de nos souvenirs du passé et de nos espoirs pour le futur.

La bouffe est de plus en plus d’actualité. Cette semaine, on pouvait lire dans la Presse Canadienne qu’au Canada près de 900 000 personnes par mois devaient avoir recours aux banques alimentaires1. Nous savons également qu’à Verdun, plus de 20 000 personnes vivent sous le seuil de la pauvreté2 et que dans l’ensemble de Montréal c’est 43% des salariés qui sont dans la même situation3. Devant cette réalité scandaleuse, ce n’est pas le temps de baisser les bras. Au contraire il faut trouver des moyens pour mieux manger, mieux se loger, mieux vivre…D’ailleurs, il y avait consensus parmi la gang de WELLBOUFFE!: la cuisine collective est une activité de choix pour contrecarrer l’isolement et la pauvreté.

WELLBOUFFE! est donc en marche pour se rencontrer deux fois par mois pour répéter l’expérience. À cela s’ajoutent des rendez-vous au Réseau d’Entraide de Verdun pour préparer des repas communautaires qui servent à nourrir plus de 200 personnes. Ce n’est pas de la petite betterave ça les ami.e.s! Notre session d’automne se terminera le 15 décembre avec un festin du temps des fêtes au Centre Wellington pour célébrer le travail accompli. Tous et toutes sont bienvenues… Ce n’est qu’un début, continuons les repas!
Sources :

1. Presse Canadienne, mardi 1 novembre 2011, tiré des donnés relevées par Banque alimentaires Canada
2. Recensement. Statistiques Canada. 2006.
3. Table de concertation sur la faim et le développement social du Montréal métropolitain.