(Pour la dernière fois) J’ai besoin de votre opinion, qu’en pensez-vous ?
par Christian Ducasse
Pour une dernière fois, je reviens sur le texte : Être bien à sa manière. En premier lieu, je vous présenterai la réponse à ce texte de monsieur Dominic Mailhot, stagiaire auprès de Frances Skerritt. Puis nous vous présenterons les 2 gagnants du concours : J’ai besoin de votre opinion, qu’en pensez-vous? Rappelons qu’au mois de septembre et au mois d’octobre, j’ai sollicité votre opinion quant au texte suivant.
Le texte qui suit est de Werner Ehrard et est rapporté par Michel Trudeau dans le livre : « Pour en finir avec les Psy. », des éditions Boréal et publié en 1995. En voici la reproduction textuelle :
Être bien à sa manière
Si vous pouviez vraiment accepter que vous
n’alliez pas bien, vous pourriez arrêter
de prouver que vous allez bien. Si vous
pouviez arrêter de prouver que vous alliez
bien, vous pourriez comprendre que ce n’est pas grave de ne pas aller bien. Si vous
pouviez comprendre que ce n’était pas grave
de ne pas aller bien, vous pourriez
comprendre que vous alliez bien à
votre manière. Ça va, pigé ?
Voici la réponse (très intéressante) que Dominic Mailhot m’a fait parvenir :
« Je crois que le texte est mal traduit de l’anglais au français. Selon ce que je crois, la version anglaise est claire et celle en français présente des phrases dont la formulation est illogique. C’est ce dont je te parlais et je veux m’expliquer. Les quelques phrases de l’extrait sont syntaxiquement plutôt identique, donc un exemple vaudra pour les autres. La première phrase:
[ Si vous pouviez vraiment accepter que vous n’alliez pas bien, vous pourriez arrêter de prouver que vous allez bien. ]
Je ne me sens pas en accord avec cette idée, car la phrase dit textuellement que le fait que vous sentiez que vous devez prouver que vous allez bien dépend exclusivement du fait que vous n’acceptez pas vraiment que vous n’allez pas bien. Cela n’est pas entièrement faux, sauf que le fait que votre impression que vous devez prouver que vous allez bien tient à des dispositions qui vous sont propres et qui relèvent d’un vécu individuel, d’expériences personnels, d’habitudes mentales, de réactions émotives qui sont fondées sur votre capacité, à un moment donné de votre vie, de créer une distance par rapport à ces dispositions psychiques, intérieures, émotives, pour ainsi contrôler ce qui vous perturbe et vous empêche de vous conduire et de vivre tel que vous le voudriez.
Par ailleurs, la maîtrise que vous recherchez est une maîtrise «de soi». Le fait que vous vous sentiez libre et content d’être tel que vous êtes, passe, comme vous le dites, par la capacité de vous acceptez, dans vos forces et vos faiblesses actuelles, dans votre cheminement, vos aspirations, ce que vous aimez, ce que vous choisissez pour vous et pour votre conduite, indépendamment du monde, mais aussi avec le monde, puisque vous demeurez, qui que vous soyez et quelle que soit votre handicap, vos oeillères ou vos croyances d’aujourd’hui, un être humain.
Très bien dit, très bien exprimé, très bien écrit, Merci à Dominic, Christian Ducasse. »
Puis, un commentaire plus récent de Nathalie : «Quand on accepte son état, son diagnostic, on n’a pas envie de se cacher. On ne joue pas à l’autruche. C’est en apprenant à se connaître, qu’on apprend sur les autres et que les portes s’ouvrent.
Je me répète, mais très bien dit, très bien exprimé, très bien écrit, Merci Nathalie».