Total Pageviews

Wednesday, December 14, 2011

Hommage d’Alain à Sonny Rollins



Par Alain Daigneault

J’édite présentement mon film qui, une fois terminée, aura une durée de 90 minutes. Mon film a été tourné durant la nuit. Le documentaire est un éditorial sur moi-même, c’est un commentaire sur les commentaires que je ferais à mon sujet. Fatigué du monde, j’ai dirigé ma caméra sur moi-même. À l’âge de 28 ans, j’ai voulu partager mes réflexions les plus intimes. Le film, le récit se veut sincère, honnête; je suis à la recherche de l’authenticité dans une société malade d’artifice.

Le film (Ethnoscape globaux) dénonce la tendance de l’artiste à s’empêcher de s’exprimer, et montre des techniques médiatiques pour contrecarrer cela.

Je commence à penser qu’on n’a pas à être malade pour s’exprimer, pour se révéler en tant qu’artiste ou en tant que cinéaste émergeant. D’après moi, être en santé, c’est s’accepter et accepter ses imperfections dans la noirceur ou dans les moments troubles, et aussi être capable de les admettre ou de se montrer sous son vrai jour. Je me suis donc filmé en train de regarder certaines séquences de mon film. À la base, éditer mon film, c’est publier mon histoire. J’ai l’intension de le présenter au festival de film ethnologique de Montréal ou de l’exporter dans un autre pays. En soumettant mon film à un tel festival, je pense pouvoir être un sujet pour étudier que quel bois l’«homo québécus» se chauffe. Le 13 février 2010, Le Devoir.com mentionnait que «l’identité québécoise a subi de profondes mutations».

Dans le cadre rectangulaire, propre au cinéma, nous voyons des fenêtres du film dans un autre écran. Cela s’appelle une mise en abîme. L’encyclopédie populaire Wikipédia nous dit que «Ce procédé permet de créer du trouble dans la convention narrative. Le procédé permet de donner le tournis (le vertige) au lecteur ou à l’auditeur qui rapidement ne sait plus qui parle (...)».

Par ailleurs, je veux graver mon propre disque. Le travail de l’éditorialiste consiste aussi à inscrire les nouvelles sur un support. En quelque sorte, il «grave» les nouvelles pour éviter que celles-ci ne se renversent ( i.e. qu’ils dépassent les conventions admissibles) et s’articulent au-delà de ce que le lecteur est capable de supporter ou de penser.

No comments:

Post a Comment